On connaît le pouvoir destructeur d’un pervers narcissique dans une relation de travail: diminuer de manière récurrente un salarié pour lui faire perdre toute confiance en lui et l’isoler du monde d’extérieur, faire en sorte que son « monde » soit celui de l’entreprise tel un « prisonnier ».
On connaît le pouvoir destructeur d’un pervers narcissique dans une relation amoureuse: la critique systématique, la dévalorisation quotidienne pour des actes sensés êtres anodins, l’absence de reconnaissance de toute qualité de l’autre, comme si chaque caractéristique de l’autre ne pouvait être qu’un handicap.
En résumé, que ce pervers narcissique soit masculin ou féminin, il veut anéantir les qualités qu’il n’aura jamais, ces qualités qui ne s’acquièrent, ni ne s’achètent.
On connaît moins le pouvoir destructeur de l’aliénation parentale, qui consiste à éliminer un parent ou un autre membre de la famille de la vie d’un enfant. C’est une forme de manipulation qui transforme la réalité: le parent manipulateur se transforme en victime et le parent que l’on souhaite détruire devient monstrueux au yeux de l’enfant.
Il est responsable de tout, le « mauvais génie »: l’enfant souffre alors du syndrome d’aliénation parentale(SAP).C’est un désordre psychologique que subit l’enfant malgré lui en devenant l’instrument de la volonté du parent manipulateur de détruire l’autre.
L’enfant est utilisé à des fins financières le plus souvent, au risque de se mettre en danger: inévitablement, il en sera une victime, un jour ou l’autre.
Il n’existe pas d’infraction pénale sur le sujet même si elle a été à plusieurs reprises évoquée mais notre droit recèle d’arguments juridiques permettant de sanctionner de tels comportements et de les identifier.www2.assemblee-nationale.fr/…/14/QE/16593
Aux avocats de faire en sorte de ne pas accompagner et encourager de tels comportements car à vrai dire, qu’ont-ils à en espérer?
L’avocat devrait avoir un effet modérateur et se détacher ,dans un contexte familial ,de la convention d’honoraire conclue avec son client, d’autant plus s’il existe un honoraire de résultat.
Car en réalité, est-il moral de percevoir un honoraire de résultat sur des dommages et intérêts, sur une prestation compensatoire au risque attiser des sentiments de rancoeur irréversibles?
L’avocat poursuit sa vie une fois le dossier clôturé mais la famille décomposée poursuit la sienne…
Sylvie LHERMIE
Avocat