Tenir la plume est l’expression consacrée dans le monde notarial, une fois que le notaire du vendeur, en général, rédige l’acte de vente.

Alors, il tient la plume, certes, pour rédiger un acte juridiquement technique.

Quand l’avocat tient la plume, il rédige des conclusions, une assignation, une note en délibéré , et se pose alors la question du but à atteindre.

Satisfaire son client ou l’impressionner , séduire le magistrat, ou tout simplement atteindre son objectif qui est de se rapprocher du sentiment de justice.

Pour ce faire, est-il utile par exemple, de rédiger 20 ou 30 pages de conclusions quand l’on connait l’état d’engorgement des tribunaux? Est-il indispensable de « noyer » le magistrat sous des références jurisprudentielles à profusion?

On peut penser que l’essentiel est de trouver l’angle de « tir » qui marquera la magistrat et surtout d’exprimer ce que le client a ressenti , subi  parfois, son incompréhension, son sentiment d’injustice et le but qu’il souhaite atteindre.

Tenir la plume sans analyse du ressenti, sans émotion, mais sur la base unique des arguments juridiques est parfois insuffisant.

L’intelligence artificielle gagne du terrain, la justice rendue par des robots nous guette!

Alors, tant que nous pouvons tenir la plume pour convaincre , ne nous en privons pas et veillons à ne pas en abuser afin de ne pas devenir « indigeste »pour le lecteur.

L’excès de parole nous a valu de devoir parfois renoncer à plaider alors préservons nos écrits!

Sylvie LHERMIE

  

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